Le groupe Naïf comprend deux mouvements différents : Les Naïfs et les Primitifs modernes.
Le naïf est obligatoirement autodidacte. Avec les congés payés de 1936, les artistes du dimanche se sont épanouis, mettant à profit le temps qui leur était donné pour assouvir une passion, un rêve jusqu’alors enfoui dans leur cœur. Car il s’agit bien de cela pour les naïfs, un besoin incommensurable de mettre sur la toile leurs visions, fantasmes, songes et illusions, sans tenir compte d’énigmatiques règles, dites académiques.
Le primitif moderne regroupe les artistes qui ont fait une école ou suivi des cours d’art et qui ont pris le parti de faire du naïf un style. Ils rayonnent dans cet univers qui correspond à leur tempérament sensible, entier et qui magnifie le mot liberté.
Bernard VERCRUYCE