L’expressionnisme ne peut en aucun cas se ranger dans le tiroir du formel. Il est, avant tout, un langage culturel ancré dans les racines les plus profondes de certaines civilisations, civilisations confrontées à la dureté d’un milieu ou d’un lieu hostile. Il fait partie des « langages directs » par lequel les hommes s’expriment et se sont toujours exprimés.
L’expressionnisme se nourrit presque toujours de la vie, vie sociale, vie telle quelle, sans fard, sans embellissement, n’excluant jamais la mort, part immergée de la vie. Mais l’expressionnisme ne peut pas être coupé de sa source qui est le monde des hommes. Il rend ce monde visible sans effets inutiles. Il devient ainsi le miroir d’une société et d’une civilisation en restant résolument humain.
Jörg HERMLÉ